Une histoire pour nous rappeler de quoi nous sommes fait. Suivre Darwin dans son voyage « De l'Origine des Espèces » mais imaginant une histoire écrite les yeux fermés, cherchant dans nos habiletés gestuelles et artistiques ce qui nous viendrait de formes animales dont nous sommes la descendance.
Un voyage vers des Galapagos entre sciences, philosophie et verbes créateurs.
Il nous semble au premier abord que « Darwin, les yeux, la nuit » est le récit d'une genèse, une mythologie contemporaine. Un conte qui traverse les millions d'années et trace la généalogie de nos ancêtres. Un conte qui s'adresse à tous les publics.
Mais « Darwin, les yeux, la nuit » n'est pas exactement cela, il cherche autrement notre origine, il la cherche par le chemin de l'intériorité comme le fait « Oedipe aux yeux arrachés ». Nous y suivons l'évolution de ce qu'on se sent vivre. Ce texte nous propose le voyage vers l'origine non pas des formes anatomiques, mais plutôt vers l'origine de nos facultés de conscience, de perception, d'imagination, d'invention, d'empathie, de langage …
En cela « Darwin, les yeux, la nuit » nous propose aussi une compréhension renouvelé de nous même, en même temps qu'il donne les pistes d'une nouvelle approche systémique aux sciences du vivants.
texte : Thierry Giannarelli
musique : Laurent Charles