Un Corpoème est un moment d’intimité entre un artiste et un visiteur.
Le visiteur ferme les yeux et accorde sa confiance à l’interprète. Celui-ci fera naître des sensations corporelles en touchant et en mettant en mouvement le visiteur comme pour une danse simplissime et minimale, tout en disant le poème qui accompagne les diverses sensations corporelles qu’il suscite. Son intention est de faire s’incarner le poème en même temps que de donner des mots à la danse.
Il ne s’agit pas de proposer une illustration gestuelle du poème qui en réduirait le sens, mais de suivre un thème corporel plus global, offrant au visiteur la possibilité de laisser naître un sens et de cheminer dans l’imaginaire corporel. Le visiteur éprouve de façon intense les gestes et les mots qu’il reçoit, ce qui fait des Corpoèmes une expérience très chaleureusement accueillie par le public.
Chaque artiste de la compagnie dispose d’un répertoire de Corpoèmes (tirés des «Métamorphoses» (Ovide), de «Maîtres et serviteurs» (Pierre Michon), de «Lagune» (Claudio Magris), de «Volti» (Erri de Luca)). Ce répertoire évolue sans cesse et peut s’ouvrir à des thèmes ou des auteurs nouveaux.
La proposition des Corpoèmes peut se décliner en diverses formes qui permettent des rencontres à la fois surprenantes et riches pour le public. Par exemple des improvisations du corpoème avec une écriture «en direct» d’un texte par un auteur (scène nationale de Chalon/Saône, Collectif In Corpore), des propositions Corpoèmes spécifiques à un lieu, jardin, exposition d’art, etc, (Avignon 2003, Jardin des cultures d’Europe), des propositions Corpoèmes pour «accueillir» le public lors de manifestations artistiques.
Jardin des Cultures d’Europe, Avignon, juillet 2003
fiche technique : Les Corpoèmes se font dans un espace aménagé permettant divers placements du visiteur (assis sur un banc ou un tabouret, installé dans une chaise longue, debout,…) parfois des accessoires sont utilisés (tissus, bâtons, carillons, …). Ils durent 3 à 5 minutes.
