Les poutres

Installation et performance


Festival de Presque Rien, 2014.

Thierry Giannarelli est installé dans un entrelacs de poutres, artiste et poutres sont équipés de vibrateurs. Le public circule dans l’installation équipé de stéthoscopes. Le public est donc au contact de deux mondes sonores : acoustique aérienne ou dans la matière et le corps. Passant de l’un à l’autre, il traverse le miroir cher à Cocteau dans son film "Orphée", du monde d’ici au monde intérieur où l'on doit se rendre sans réfléchir pour rejoindre la profondeur.

concepteur et performer : Thierry Giannarelli
musique et vibrations : Laurent Charles
installation et images : Stéphane Cousot

Descendre à Eurydice

Chercher notre profondeur. Aller dedans, aller au fond, suivre le chemin qui descend, prendre l'interminable escalier qui rejoint le royaume d'en dessous, comme un hommage aux escaliers d'Escher. Renoncer à comprendre, perdre le fil de ses évidences et comme dans le film de Jean Cocteau suivre le chemin d'Orphée à la poursuite d'Eurydice, ne plus se réfléchir dans le miroir mais le traverser, être sans comprendre pour être au cœur du monde et rejoindre notre sensible.

Aussi loin ou aussi profond que l'on chute, c'est toujours en soi-même que l'on tombe. Vivre chaque instant de sa propre chute et y trouver ce qui nous est souterrain. Descendre jusqu'à ce qui nous est le plus ancien, comme descendre à cette première forme animale : l'éponge animée de sa seule habileté d'expansion et de rétraction.